Mais que font ces élèves en classe ? Seraient-ils devant des tablettes numériques ?
Eh bien oui ! Au lycée Charcot d’El Jadida l’heure du numérique a sonné. C’est ainsi que, à raison de maximum deux créneaux par semaine et par classe, les 16 tablettes acquises par l’établissement sont mises à la disposition des enseignants de la maternelle et de l’élémentaire comme outil pédagogique. Nous sommes donc loin de laisser vaquer nos élèves à des activités de leur choix, bien au contraire, nous planifions en fonction de leurs besoins des temps d’entraînement autour de riches applications en calcul, numération, phonologie, graphisme, production d’écrit, rigoureusement sélectionnées par notre directeur. C’est ainsi que nous pouvons placer une ½ classe en autonomie sur les tablettes pour des jeux pédagogiques connus des enfants, pendant que l’autre ½ classe travaille en effectif réduit avec l’enseignant sur des notions nécessitant une aide rapprochée de l’adulte, comme la géométrie ou l’expression écrite par exemple. Au bout d’une vingtaine de minutes on peut inverser les deux groupes et le tour est joué dans l’intérêt de tous. (Si vous regardez bien les photos vous verrez d’ailleurs que certains élèves sont sur fichier pendant que d’autres travaillent sur tablette.)
Les tablettes représentent vraiment un outil très intéressant sur le plan pédagogique. Elles permettent par exemple à l’enfant d’évoluer à son propre rythme. (C’est le principe des jeux qui se complexifient dès que l’enfant a acquis un niveau satisfaisant à l’étape précédente). Elles permettent aussi de différencier les activités selon les besoins des élèves. On peut les utiliser individuellement ou même à deux. De nombreux types d’exploitations sont possibles certaines que nous avons déjà mis en place et d’autres qu’il nous reste encore à découvrir. Une belle aventure en perspective, au grand bonheur de nos jeunes élèves !
Myriam BADI (Enseignante classe de CPA)
Il faut faire attention de ne pas faire l’amalgame entre les écrans « distractifs » (sujet traité dans le reportage d’envoyé spécial et présentant des dangers, l’enfant est consommateur d’images, d’informations multiples…) et les écrans « non-distractifs » dont on se sert pour apprendre ou développer des compétences particulières à la maison ou à l’école. L’élève est en effet acteur et en interaction. Il faut bien évidemment que ce dernier usage soit bien dosé ! Les enfants doivent pouvoir devenir des utilisateurs responsables avec l’éducation aux médias abordée dans les écoles et avec le cadrage des parents au domicile.