Pour la première fois, le 8 mars 1977 est reconnu comme Journée internationale de la femme par les Nations unies. Le but de cette journée, est de réfléchir, d’échanger, de se mobiliser pour l’égalité entre les femmes et les hommes mais également de faire le point sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire sur la question de la place des femmes dans la société.
C’est aussi l’occasion de mettre en avant les initiatives qui placent les femmes au cœur de la création ainsi que leur participation à la vie sociale, politique et économique.
Mais quel combat les femmes ont-elles mené et continuent de mener?
Parler de “droits des femmes” n’est-il pas révélateur d’un problème de notre société moderne ?
Les femmes ont parcouru un long, très long chemin pour parvenir à l’égalité des genres… Mais, est-ce vraiment le cas aujourd’hui?
Dans les sociétés modernes, les femmes ont graduellement acquis les droits politiques qu’elles revendiquent dès les débuts du suffrage universel.
En 1791, Marie Gouze, dite Olympe de Gouges, jeune française issue d’un milieu bourgeois, rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, en réponse à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Face à ce manque de considération de la place de la femme sur la scène politique, de Gouges rétorque: ”la femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune. » Elle est aujourd’hui considérée comme pionnière du féminisme français.
Mais, la France et le monde ont attendu encore longtemps avant d’être le lieu d’une quelconque amélioration. Plus de 150 ans plus tard, le 21 avril 1944, le général de Gaulle accorde enfin le droit de vote aux femmes.
En 1967, la loi Neuwirth légalise la contraception.
Enfin, en 1972, une loi introduit l’égalité salariale entre hommes et femmes. Celle-ci pose les bases du principe: « à travail égal, salaire égal».
Mais ce n’est qu’en 1983 que la loi sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes permet d’améliorer le dispositif juridique en matière d’égalité des droits. Cette loi a aussi introduit un principe général de non-discrimination entre les sexes en matière de recrutement, de promotion, de rémunération, de formation, de qualification et de classification. Enfin, elle permet d’insister sur la notion de valeur égale du travail dans le but d’appliquer le principe d’égalité de rémunération.
1974: révolution ! Arlette Laguiller, devient la première femme à se présenter aux élections présidentielles.
Et, en 2010, une loi pour la protection des femmes victimes de violences et de harcèlement conjugal est créée.
Aujourd’hui, on peut dire que les femmes connaissent un bilan de lutte en demi-teinte. Sur le principe, la victoire est remportée néanmoins les femmes doivent encore se battre sur un terrain plus rude encore. Celui des traditions sociales, des réflexes de retardement et de protection.
La Journée des droits de la femme, est donc une preuve de l’importance qu’ont pris le droit des femmes au fil des siècles, du combat mené par celles que l’on appelle « le sexe faible ». Le 8 mars 1977, l’ONU reconnaît officiellement cette journée qui, encore aujourd’hui, est un symbole marquant du droit des femmes.
“L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain”. Stendhal
Hajar Arrama
Hajar Arrama